Histoire de l’Australie

Un pays jeune avec un passé tourmenté et une histoire passionnante. Depuis ses premiers habitants les aborigènes jusqu’à nos jours.

Une terre peuplée d’Humain, il y a plus de 50 000 ans.

La date exacte de la première présence humaine en Australie est toujours le sujet de grandes recherches. Il y a de fortes preuves scientifiques de présence humaine il y a environ 50 000 ans. C’est une période d’énormes bouleversements écologiques en Australie et elle est considérée comme la conséquence de colonisation humaine. Cependant, certaines spéculations sont faites quant à des origines plus lointaines des premières populations australiennes, jusqu’à il y a 100 000 ans. Ces premiers Australiens sont les ancêtres lointains des aborigènes d’Australie d’aujourd’hui. Ils seraient arrivés via des ponts terrestres et la traversée de mers assez grandes en Asie du Sud-est.

Il existe de nombreuses espèces de plantes et animaux communs entre l’Australie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et quelques îles indonésiennes, ce qui fait penser qu’il devait exister des ponts terrestres entre ces pays. Ils se seraient fermés lorsque les mers sont montées.

Il s’est plus tard développé des échanges traditionnels entre les peuples de l’Australie et les îles plus au nord à l’aide d’embarcations utilisées pour la pêche et le commerce. Cela fait penser que des commerçants arabes et chinois apprirent l’existence, puis visitèrent les côtes de l’île d’Australie dès le IXe siècle. Des cartes dessinées en Europe à la fin du XVe siècle indiquent des parties de la côte nord de l’Australie. Les Makassar de Célèbes Sud en Indonésie, grand peuple de marins, venaient sur les côtes nord de l’Australie, qu’ils appelaient Marage, pêcher l’holothurie ou trepang.

Les premiers Européens

Le premier Européen à visiter l’Australie est l’explorateur portugais Cristóvão de Mendonça en 1522. Cependant ce n’est qu’au XVIIe siècle que l’île devient le sujet d’explorations européennes. Quelques expéditions aperçoivent la fameuse Terra Australis : le hollandais Willem Jansz en 1606, le portugais Luis Vaez de Torres en service pour l’Espagne en 1607 et les hollandais Dirk Hartog en 1616, Jan Carstensz en 1623 et Abel Tasman en 1642. Ce dernier a donné son nom à l’île de Tasmanie mais lui-même l’avait nommée d’après Anthoonij van Diemenslandt.

Les premiers Britanniques

Les premiers explorateurs britanniques sont William Dampier (pour l’Angleterre) sur la côte ouest en 1688 et le lieutenant James Cook qui, en 1770 prend possession aux deux-tiers de l’île pour le Royaume de Grande-Bretagne, malgré les ordres du roi George III stipulant qu’il devait d’abord conclure un traité avec la population indigène. Son rapport à Londres déclarant que l’Australie est inoccupée (voir Terra nullius) permet l’établissement d’une colonie pénitentiaire, ce qui est bien pratique après la perte des colonies américaines pour la Grande-Bretagne.

La colonie royale britannique des Nouvelles-Galles du Sud commence par la fondation d’un camp (qui plus tard deviendra Sydney) dans le Port Jackson par le capitaine Arthur Phillip le 26 janvier 1788. L’arrivée de cette First Fleet (première flotte) deviendra plus tard la date de la fête nationale australienne (Australia Day).

La Grande-Bretagne est devenue le Royaume-Uni en 1801 après l’unification avec l’Irlande. Des Britanniques du nouveau pays s’établissent sur la terre Van Diemen (aujourd’hui la Tasmanie) en 1803 et elle devient une colonie séparée en 1826. Le reste de l’ile (aujourd’hui l’Australie occidentale) est déclarée britannique en 1829. Au fur et à mesure de l’extension des établissements britanniques, les Nouvelles-Galles du Sud sont divisées en plusieurs colonies séparées : Australie méridionale en 1836, le Victoria en 1851 et le Queensland en 1859. Le Territoire du Nord est fondé, comme faisant partie de l’Australie méridionale, en 1863.

1885 à 1890

Au cours de la période allant de 1855 à 1890, les six colonies de la couronne deviennent chacune l’une après l’autre une colonie autogouvernée, gérant ses propres affaires. La loi britannique est adoptée dans chaque colonie, lorsque le Royaume-Uni autorise chacune à se doter d’un gouvernement responsable, et évolue avec le temps. Le gouvernement britannique garde le contrôle de certains domaines dont les affaires étrangères, la défense et le commerce international. Malgré son économie fortement rurale, la population australienne reste fortement urbaine, se concentrant surtout dans les villes de Melbourne et de Sydney. Dans les années 1880, Marvellous Melbourne est la seconde plus grande ville de l’Empire britannique. L’Australie gagne aussi la réputation d’être un paradis du travailleur et un laboratoire pour la réforme sociale. C’est en effet elle qui organise la première élection à bulletin secret et le premier gouvernement d’un parti travailliste y est élu.
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Le 20ème siècle

Le 1er janvier 1901, la fédération des colonies est achevée, après 10 ans de gestation, et la Commonwealth de l’Australie naît, en tant que dominion de l’Empire britannique. L’Australian Capital Territory est séparée des Nouvelles-Galles du Sud en 1911, pour permettre d’avoir un terrain neutre pour établir la nouvelle capitale fédérale Canberra (la première capitale fut Melbourne).

Bien que l’Australie soit devenue indépendante, le gouvernement britannique garde quelques pouvoirs sur le dominion jusqu’au Statut de Westminster de 1931, ratifié par le Parlement australien en 1942.
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Les ravages de la 1ère Guerre Mondiale

Lors de la première guerre mondiale, l’Australie qui comptait alors 5 millions d’habitants se joignit dès le tout début aux Alliés; 416 000 Australiens participeront à ce conflit ou 60 000 d’entre eux mourront, soit, pour le front occidental, le taux le plus élevé des armées engagées.

De l’importance de « l’Australia Act »

L’autorité théorique du Parlement britannique sur les États n’est cependant pas complètement supprimée avant l’Australia Act de 1986. La constitution originale ne donnait en fait au gouvernement fédéral que le pouvoir de voter des lois pour tous les habitants de l’Australie sauf les aborigènes. En 1967, un référendum approuvé par plus de 90 % des électeurs donne au gouvernement fédéral le droit de voter des lois pour protéger les aborigènes et de les compter dans les recensements.

L’Australie d’aujourd’hui

L’Australie est une monarchie constitutionnelle dont Élisabeth II est la reine. En 1999, un référendum est tenu sur la question d’une modification constitutionnelle pour faire du pays une république afin que la reine du Royaume-Uni ne soit plus la chef d’État de l’Australie afin d’affirmer la souveraineté et l’indépendance de l’Australie vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. Cependant le projet rencontra de nombreuses oppositions, venant en premier lieu bien évidemment des monarchistes, mais pas uniquement, puisqu’une partie des républicains appela à voter contre le projet à cause du désaccord avec la méthode proposée pour la désignation du chef de l’État, qui aurait dû non pas être élu au suffrage universel, mais nommé par le Parlement à la majorité des deux tiers, ce système ayant pour avantage de placer le président au-dessus des querelles des partis mais pour inconvénient d’exclure le citoyen du choix de sa représentativité. Face à ces critiques et à la préoccupation de nombreux Australiens vis-à-vis des dangers que pourrait entrainer ce changement, une majorité d’Australien – à hauteur de 55 % – s’est exprimée de manière négative à propos de ce projet, en dépit du fait que moins de 10 % de la population soutenaient à cette date le maintien de la monarchie. Même si l’Australie conserve aujourd’hui son statut de monarchie constitutionnelle, le débat n’est toujours pas tranché et évoluera probablement dans les années à venir. Un référendum s’est tenu en 2007 pour proposer, une nouvelle fois, l’établissement d’une république en Australie. La réponse du peuple australien a été négative: pas de république pour le moment.